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- AUGÉ Gérard sur Réglementation domaine public / privé – eaux libres / closes Déc 2, 10:25
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Actualité jour par jour de la purge du barrage de Verbois !
En raison des fortes précipitations qui ont provoqué la crue d’affluents du Rhône (l’Arve, la Valserine, le Fier, le Guiers…), la retenue de Génissiat a été remontée à la cote maximale définie en période d’accompagnement des chasses. En amont de Génissiat, premier aménagement français capable d’assurer la dilution des MES, la CNR a observé lundi 11 juin des pics de concentration particulièrement élevés (entre 30 et 45 g/l) à la station de mesure de Pont de Pougny, entraînant une mortalité piscicole jusqu’à Génissiat. Des opérations de transfert de poissons en difficulté sur les bords ont eu lieu vers les trois zones refuges mises en place par la Compagnie à Génissiat, notamment dans le secteur de l’Annaz. Hier, les taux de MES enregistrés au Pont de Pougny ont été contenus entre 10 g/l et 30 g/l. » (13 juin).
Actualité CNR du 13 juin 2012: « Fin des opérations à Génissiat et arrêt des opérations d’accompagnement des chasses de la CNR : En raison des fortes précipitations qui ont provoqué la crue d’affluents du Rhône (l’Arve, la Valserine, le Fier, le Guiers…), la retenue de Génissiat a été remontée à la cote maximale définie en période d’accompagnement des chasses. La CNR a donc mis fin aux opérations d’accompagnement des chasses suisses du Rhône hier après-midi. Cet arrêt anticipé de 24 heures des opérations d’accompagnement par la CNR est prévu dans la consigne générale d’exploitation des aménagements pendant les chasses et entériné par la DREAL, autorité administrative de contrôle. Le retour progressif à la cote normale des aménagements a eu lieu pour les retenues de Seyssel, Chautagne, Belley et Brégnier-Cordon. La retenue de Sault-Brénaz le sera entre mercredi et jeudi. Les barrages, dont les débits avaient été réduits dans le cadre des opérations d’accompagnement, sont de nouveau en mode de fonctionnement habituel. Des stations de mesures restent opérationnelles, en particulier à Pougny, en amont des aménagements de la CNR, et à Seyssel, station de référence pour le contrôle des taux de Matières En Suspension. Les opérations de suivi des milieux post-chasses vont maintenant s’engager. Respect de la consigne générale d’exploitation : La première phase des chasses, engagée lundi 4 juin, consistait à abaisser le niveau d’eau de la retenue de Génissiat pour préparer l’arrivée des matériaux suisses et faciliter le transit sédimentaire, ainsi que celui des retenues de Seyssel à Sault-Brénaz. Une gestion spécifique adaptée à chacun des Vieux-Rhône de Chautagne, Belley et Brégnier-Cordon a également été mise en place (alimentation du Vieux-Rhône de Belley par le canal de Savières ; gestion des barrages de Motz, Lavours et Champagneux ; surveillance en continu ; pêches de sauvegarde…).
La CNR a maîtrisé les concentrations de Matières en Suspension (MES) dans l’eau, dans le respect des taux fixés par la consigne générale d’exploitation (valeurs maximales mesurées au Pont de Seyssel, station de référence : moyenne de 5 g/l sur la durée des opérations ; 10 g/l maximum durant 6h consécutives et 15 g/l maximum durant 30mn consécutives). Les Vieux-Rhône ont été préservés d’apports trop importants en sédiments. Une action préventive de pêche de sauvegarde a été déclenchée mercredi 6 juin dans le Vieux-Rhône de Chautagne et une autre dans la retenue de Seyssel le 8 juin. Ces actions, tout comme la surveillance en continu des sites Natura 2000 de l’Etournel et de la Malourdie, ont été menées par la CNR avec les fédérations départementales de pêche de l’Ain, de la Savoie, de la Haute-Savoie et de l’Isère, avec l’appui et le conseil scientifique de l’Université Lyon 1 et du CNRS. Sur cette première semaine, les impacts des chasses sur l’environnement ont été maîtrisés. La seconde phase des chasses a débuté samedi 9 juin avec l’abaissement progressif des niveaux d’eau des retenues de Verbois, en Suisse (concessionnaire : Services Industriels de Genève) et de Chancy-Pougny (concessionnaire : Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny). En amont de Génissiat, premier aménagement français capable d’assurer la dilution des MES, la CNR a observé lundi 11 juin des pics de concentration particulièrement élevés (entre 30 et 45 g/l) à la station de mesure de Pont de Pougny, entraînant une mortalité piscicole jusqu’à Génissiat. Des opérations de transfert de poissons en difficulté sur les bords ont eu lieu vers les trois zones refuges mises en place par la Compagnie à Génissiat, notamment dans le secteur de l’Annaz. Hier, les taux de MES enregistrés au Pont de Pougny ont été contenus entre 10 g/l et 30 g/l. »
LA VIDÉO DE L’ÉTAT DU RHÔNE A LYON -> ICI
Actualité CNR du 11 juin 2012: « Après une nuit pluvieuse, les opérations se poursuivent selon le programme initial. L’évacuateur du barrage de Génissiat – connu sous le nom de « saut de ski » – a été ouvert dans la journée, une manœuvre impressionnante pour les visiteurs présents. En visite au barrage de Génissiat, une délégation d’élus du Haut-Rhône a pu observer le fonctionnement particulier de l’ouvrage, les équipes et les systèmes de mesure ainsi que le poste de pilotage, centre névralgique des opérations pour la CNR. »
Actualité CNR du 10 juin 2012: « La retenue de Génissiat est maintenant à une cote intermédiaire. Elle a été remontée d’une douzaine de mètres par rapport à la cote minimale atteinte en milieu de semaine. L’abaissement de la retenue Suisse de Verbois a démarré hier. Ce matin, on constate l’arrivée à la frontière franco-suisse des premiers matériaux évacués de Verbois.«
Vidange barrage de Verbois 10 juin 2012 par 2007Marker (Youtube).
Actualité CNR du 8 juin 2012: « Suite aux pluies de cette nuit et de ce matin, l’apport d’eau est en hausse et contribue à la dilution des MES. Le comité de pilotage franco-suisse quotidien s’est réuni hier soir, en présence du Préfet de l’Ain. Il a décidé de la remontée partielle de la cote de la retenue de Génissiat la nuit prochaine. »
Actualité CNR du 7 juin 2012: « Les opérations se poursuivent selon le calendrier prévisionnel : la retenue de Génissiat est à sa cote minimale. A Seyssel, la station de mesure est installée sur le pont et les équipes de la CNR mesurent en continu les taux de matières en suspension (MES). Les informations, transmises en temps réel au poste de pilotage de la centrale de Génissiat, permettent d’ajuster le fonctionnement des vannes de fond et de demi-fond. L’objectif étant le respect des taux de MES fixés à Seyssel. »
Le Rhône pendant la chasse de 2003 (pechehautesavoie.com)
Actualité CNR du 6 juin 2012: « La baisse de la cote de la retenue de Génissiat se poursuit maintenant à vitesse réduite. Les retenues de Seyssel, Chautagne, Belley et Brégnier-Cordon ont été abaissées le 5 juin. La retenue de Sault-Brénaz continuera d’être abaissée dans la journée.
Les mesures de protection des Vieux-Rhône ont été mises en œuvre hier avec la fermeture des barrages de Motz et Lavours et la réduction du débit au barrage de Champagneux. Des équipes de la CNR, en collaboration avec des scientifiques, des fédérations de pêche et des volontaires des Associations de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique locales se relaient dans les Vieux-Rhône pour observer l’incidence sur la faune aquatique. »
TÉLÉCHARGER LE DOSSIER DE PRESSE DE LA CNR
FT69 : « Nous avons pratiqué le Vieux Rhône à Pierre Bénite / Irigny, en aval du barrage ce lundi 4 juin. Effectivement, et à partir de 10h00 le matin environ, la CNR à ouvert grand les vannes, non seulement de surface, mais aussi celles de fond apparemment car nous n’avions jamais vu une telle montée d’eau, aussi rapide… Nous avons comme l’impression que ce Vieux Rhône la, d’Irigny à Grigny, qui pourtant renferme des merveilles, ne fera pas parti du plan de sauvetage et d’étude ! Nous y retournerons dès que nous apercevrons le Rhône noirâtre à hauteur de Lyon centre pour voir ce qui s’y trame vraiment… A suivre… »
« Mise à jour » – Voila une partie de notre réponse, trouvé dans les docs CNR : « Les mesures des taux de MES faites lors des précédentes opérations d’accompagnement par la CNR des chasses suisses montrent l’effet très net des dilutions opérées entre l’aval Verbois et l’aval du secteur du Haut-Rhône. Lors des chasses de 2000 et 2003, le taux maximum de MES a ainsi été divisé par 200 entre le secteur Pougny/Seyssel et le secteur Jons/Lyon. Le secteur du Haut-Rhône (180 km de longueur environ) est donc bien suffisant pour permettre la dilution des MES. Il a été constaté, durant les précédentes chasses, qu’une partie des matériaux issus de Verbois se déposent localement sur certains secteurs des retenues de Chautagne, Belley et Brégnier- Cordon. L’essentiel de ces matériaux transitent ensuite progressivement vers l’aval, notamment lors des épisodes de crues. »
« Vous aurez compris que le Vieux Rhône secteur Irigny/Grigny est considéré dors et déjà comme à l’abri, puisque situé à l’aval de Lyon, et donc en dehors de toute procédure de test de qualité des eaux, d’impact sur l’écosystème, etc… pire que ça, nous pensons qu’il servira de déversoir pour permettre la continuité et le bon fonctionnement de l’ensemble écluse/usine de Pierre Bénite situé sur le Rhône même… Nous y retournerons dès que nous apercevrons le Rhône noirâtre à hauteur de Lyon centre pour voir si c’est vraiment le cas… A suivre… »
Baisse à Génissiat (pechehautesavoie.com)
Le barrage de Verbois en chiffres…
1. Qu’est-ce qu’une chasse ?
2. Pourquoi cela s’appelle une chasse ?
3. Pourquoi réaliser cette opération sur le barrage de Verbois ?
4. Depuis quand y a-t-il des chasses du Rhône ?
5. Quelle est la périodicité des chasses du Rhône ?
6. Pourquoi les chasses ont-elles lieu au printemps ?
7. Quand ont lieu les chasses du Rhône et combien de temps ?
8. Où commence l’opération de chasses ? Et où s’arrête-t-elle ?
9. Quel est le rôle de la Compagnie Nationale du Rhône, concessionnaire du fleuve Rhône, lors des chasses suisses ?
10. Qui coordonne les opérations ?
11. Qui réglemente ?
12. Les chasses sont-elles conformes à la législation européenne et française (loi sur l’eau) ?
13. Quel est le coût financier des chasses du Rhône ?
14. Est-ce qu’il va y avoir une vague ?
15. De combien de mètres sont abaissées les retenues ?
16. A la centrale de Génissiat, le saut à ski fonctionnera-t-il pendant les opérations
d’accompagnement des chasses ? Si oui, à quel moment ?
17. Est-ce que la chasse peut être stoppée en cours de route ?
18. Où vont les sédiments après ?
19. Est-ce que des polluants tels que PCB (polychlorobiphényles), HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) et des métaux lourds sont remis en suspension pendant les chasses ?
20. Quel sont les principaux risques pour la faune et la flore pendant les chasses ?
21. Quelles sont les mesures de suivis environnementaux prises pendant les chasses ?
22. Quelles sont les mesures techniques prises pour limiter les impacts ?
23. Qu’est-il prévu pour les Vieux-Rhône ?
24. Le Rhône est-il accessible pendant les chasses ?
25. Quelles sont les consignes de sécurité à respecter ?
26. D’autres solutions techniques peuvent-elles être envisagées pour évacuer les sédiments ?
DE QUOI S’AGIT-IL ?
1. Qu’est-ce qu’une chasse ?
Les chasses consistent en la vidange d’une retenue d’eau située en amont d’un barrage pour évacuer les sédiments accumulés en procédant à l’ouverture des vannes du barrage. Pour faciliter le transit des sédiments, l’opération nécessite de vider partiellement ou totalement la retenue et de mettre en oeuvre des mesures d’accompagnement pour les retenues en aval.
2. Pourquoi cela s’appelle une chasse ?
Les sédiments sont pour ainsi dire « chassés » de la retenue, c’est-à-dire évacués par la force hydraulique de l’amont vers l’aval.
3. Pourquoi réaliser cette opération sur le barrage de Verbois ?
Elle permet d’évacuer les sédiments qui se sont accumulés en amont du barrage de Verbois, en Suisse, et provenant de l’Arve, rivière chargée en sédiments qui se jette dans le Rhône immédiatement à l’aval de Genève. De 350 000 à 400 000 m3 de matériaux fins se déposent chaque année dans la retenue, augmentant le risque d’inondation des quartiers bas de Genève lors de crues. Les Services Industriels de Genève, concessionnaires du barrage de Verbois, évaluent à 1,7 million de m3 environ le volume de sédiments évacué vers la partie française du Rhône, lors des chasses 2012.
QUAND ET OU SE PASSENT-ELLES ?
4. Depuis quand y a-t-il des chasses du Rhône ?
Il y a des chasses depuis 1896, c’est-à-dire depuis que le barrage de Chèvres, situé sur le Rhône genevois, est exploité. Il a été remplacé en 1942 par le barrage de Verbois. Depuis la mise en service de l’ouvrage hydro-électrique de Verbois, 18 chasses ont été organisées à la demande des Services Industriels de Genève.
5. Quelle est la périodicité des chasses du Rhône ?
La périodicité a souvent été triennale. Toutefois, il n’y a pas eu de chasses depuis 2003. A la demande des Services Industriels de Genève, une nouvelle opération de chasses est mise en oeuvre en 2012 par autorisation conjointe des administrations suisses et françaises (Canton de Genève et Préfet de l’Ain/Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement -DREAL-).
6. Quand ont lieu les chasses du Rhône et combien de temps ?
A l’issue d’une longue procédure d’instruction comportant consultation des services administratifs concernés, étude d’impact environnemental et enquête publique, les autorités ont fixé la période au printemps. Les chasses sont programmées du 4 au 20 juin. La durée est la même qu’en 2003 en France, mais est plus longue côté suisse afin de permettre aux SIG de réaliser les travaux d’entretien du barrage de Verbois. Pour le barrage de Génissiat, le retour à des niveaux d’eau normaux est prévu 10 jours après l’abaissement.
7. Pourquoi les chasses ont-elles lieu au printemps ?
Ce sont les autorités suisses et françaises (Canton de Genève et DREAL) qui ont conjointement décidé de la période des chasses, à l’issue des conclusions de l’enquête publique. La condition indispensable à la réalisation des chasses est une hydrologie suffisante : les débits du Rhône et de ses affluents doivent être suffisamment élevés pour réaliser les opérations dans de bonnes conditions. Avec les épisodes pluvieux printaniers et la fonte des neiges, les volumes d’eau provenant des affluents, du lac Léman ou du lac du Bourget sont plus importants au printemps qu’en automne. Ils permettent d’assurer le remplissage des retenues en fin d’opérations et de diluer suffisamment les sédiments avec de l’eau claire.
8. Où commence l’opération de chasses ? Et où s’arrête-t-elle ?
Elle débute au barrage de Verbois, en Suisse. Elle est accompagnée ensuite par des opérations de transit des sédiments par la Société des Forces Motrices de Chancy-Pougny (aménagement de Chancy-Pougny) et, de manière plus importante, par la CNR sur ses six aménagements du Haut-Rhône : Génissiat, Seyssel, Chautagne, Belley, Brégnier-Cordon et Sault-Brénaz.
QUI INTERVIENT ?
9. Quel est le rôle de la Compagnie Nationale du Rhône, concessionnaire du fleuve Rhône, lors des chasses suisses ?
La CNR accompagne les chasses suisses sur ses six aménagements du Haut-Rhône. Ces opérations d’accompagnement sont nécessaires pour favoriser le transit sédimentaire sur le fleuve, tout en limitant l’engravement des retenues de la CNR et les impacts sur l’environnement. Dépendante des manoeuvres réalisées en amont par les suisses, la CNR accompagne cette vidange en étroite coordination avec l’exploitant suisse et sous le contrôle des autorités administratives françaises.
10. Qui coordonne les opérations ?
Les opérations sont coordonnées entre les exploitants, les Services Industriels de Genève (SIG) et la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), et placées sous le contrôle des autorités administratives tant suisse que française. Un Comité opérationnel de pilotage et de coordination franco-suisse, instauré par l’arrêté inter préfectoral autorisant la campagne 2012 supervise quotidiennement les manoeuvres et les suivis des milieux effectués.
11. Qui réglemente ?
La DREAL Rhônes-Alpes, sous l’autorité préfectorale est le service instructeur pour l’accompagnement des chasses suisses sur les ouvrages français et pose le cadre réglementaire des mesures d’accompagnement. La CNR met en oeuvre la consigne générale d’exploitation de ses ouvrages, approuvée par les autorités compétentes, et les mesures d’accompagnement, sous le contrôle de la DREAL Rhône-Alpes.
12. Les chasses sont-elles conformes à la législation européenne et française (loi sur l’eau) ?
Oui, l’article R.214-1 du code de l’environnement rubrique 3.2.4.0 autorise : « Les vidanges de plans d’eau issus de barrages de retenue, dont la hauteur est supérieure à 10 m ou dont le volume de la retenue est supérieur à 5 M de m3 ». La convention sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement (EIE) dans un contexte transfrontalier (Espoo, 1991) stipule l’obligation des parties d’évaluer l’impact sur l’environnement de certaines activités au début de la planification. C’est pourquoi les chasses du Rhône ont fait l’objet d’une étude d’impact et d’une enquête publique. Plus de 150 organismes (exploitants, administrations, associations, collectivités, scientifiques…) ont été consultés pour la mise en oeuvre et le suivi des opérations, dans le cadre d’une consultation des services et de cette enquête publique, instruites par la DREAL Rhône Alpes sous l’autorité préfectorale. L’aboutissement de la procédure est l’arrêté inter préfectoral de décembre 2011 certifiant la conformité des opérations par rapport à la législation.
13. Quel est le coût financier des chasses du Rhône ?
Pour la CNR, l’opération représente un coût global de 6 M€ (comprenant les pertes de production liées à l’arrêt des centrales de Génissiat et de Seyssel).
COMMENT LES CHASSES SE DEROULENT-ELLES ?
14. Est-ce qu’il va y avoir une vague ?
Non, il n’y aura pas de vague. Les retenues de la CNR sont abaissées progressivement pour accélérer le débit du fleuve de sorte à transporter les sédiments arrivant de l’amont. Ils transitent par les aménagements hydroélectriques et sont dilués par des manoeuvres de vannes à Génissiat.
15. De combien de mètres sont abaissées les retenues ?
La retenue de Génissiat sera abaissée d’environ 20 m à partir du 4 juin et les autres retenues de la CNR de 90 cm à 1, 50 m environ à partir du 5 juin. La production dans les centrales de Génissiat et Seyssel est interrompue pendant les chasses.
16. A la centrale de Génissiat, le saut à ski fonctionnera-t-il pendant les opérations d’accompagnement des chasses ? Si oui, à quel moment ?
Il se peut que le saut à ski, situé en rive droite du barrage de Génissiat, soit utilisé pendant les opérations. Cela dépendra de la situation et ne peut être programmée à l’avance.
17. Est-ce que la chasse peut être stoppée en cours de route ?
Oui, en cas de situations extrêmes telles que par exemple, un étiage sévère, ou encore l’arrivée d’une crue d’un des affluents du Rhône ou la perte de contrôle des taux de Matières en Suspension (MES) au pont de Seyssel, station de mesures de référence.
18. Où vont les sédiments après ?
Les mesures des taux de MES faites lors des précédentes opérations d’accompagnement par la CNR des chasses suisses montrent l’effet très net des dilutions opérées entre l’aval Verbois et l’aval du secteur du Haut-Rhône. Lors des chasses de 2000 et 2003, le taux maximum de MES a ainsi été divisé par 200 entre le secteur Pougny/Seyssel et le secteur Jons/Lyon. Le secteur du Haut-Rhône (180 km de longueur environ) est donc bien suffisant pour permettre la dilution des MES. Il a été constaté, durant les précédentes chasses, qu’une partie des matériaux issus de Verbois se déposent localement sur certains secteurs des retenues de Chautagne, Belley et Brégnier- Cordon. L’essentiel de ces matériaux transitent ensuite progressivement vers l’aval, notamment lors des épisodes de crues.
QUEL IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT ?
19. Est-ce que des polluants tels que PCB (polychlorobiphényles), HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) et des métaux lourds sont remis en suspension pendant les
chasses ?
Les mesures effectuées avant les chasses en Suisse et en France sur le tronçon de Rhône concerné montrent une qualité des sédiments globalement bonne à très bonne pour les PCB, moyenne pour les HAP et bonne pour les métaux lourds. Ces résultats ne laissent pas présager de remise en suspension de polluants. Cependant des mesures de suivi de la présence éventuelle de polluants sont réalisées avant, pendant et après les chasses.
20. Quel sont les principaux risques pour la faune et la flore pendant les chasses ?
a. Quels sont les risques pour la végétation des berges ?
– arrachage par le courant
– assèchement en bords de Rhône dû à l’abaissement du niveau d’eau
– enfouissement de zones végétalisées à cause des sédiments
b. Quels sont les risques pour les poissons ?
– la destruction de pontes due à l’assèchement des frayères (zones de pontes)
– le manque d’oxygénation dû à l’augmentation du taux de Matières en Suspension qui entraine
surtout la fuite de poissons vers l’aval mais peu de mortalité
– le risque de se retrouver piégés dans une zone asséchée à cause de l’abaissement du niveau
d’eau ou d’un barrage de graviers
– le colmatage des branchies par les matières en suspension
c. Quels sont les risques pour les macro-invertébrés benthiques (larve d’insectes,
mollusques, vers, crustacés)?
– emportement vers l’aval notamment en raison de l’augmentation des vitesses
– diminution locale du potentiel d’habitat dû au colmatage par les sédiments
Toutefois, ils supportent en général assez bien les augmentations importantes de MES temporaires. En cas de piégeage de poissons dans les lônes ou Vieux-Rhône ou en cas de risque de mortalité piscicole, des pêches de sauvetage seront organisées par la CNR en collaboration avec les Fédérations Départementales de Pêche. Six zones de refuge piscicole sur les retenues de Génissiat et Seyssel sont également identifiées et aménagées avant les chasses.
d. Quels sont les risques pour les oiseaux?
– perturbation des zones de reproduction (zones végétalisées en bords de Rhône)
– dégradation des nids et mortalité des poussins
– accès facilité aux nids pour les prédateurs
e. Quels sont les risques pour les amphibiens?
Le sonneur à ventre jaune peut être affecté, c’est pourquoi la FRAPNA 74 est mandatée pour
une étude de suivi sur la zone Etournel Natura 2000.
QUELLES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT MISES EN OEUVRE PAR LA CNR ?
21. Quelles sont les mesures de suivis environnementaux prises pendant les chasses ?
Les suivis mis en oeuvre par CNR concernent :
Les taux de matières en suspension
La bathymétrie (évolution des fonds)
De nombreux paramètres physico-chimiques (t°C, O2, NH4, …..)
La granulométrie des matières en suspension
Les éventuels polluants (PCB, HAP, pesticides divers, métaux lourds,….)
La bactériologie (qualité des eaux de baignade)
La faune piscicole
L’avifaune
La flore
Autres : castors, amphibiens
La CNR surveille la qualité de l’eau en continu grâce à une quarantaine de sites de mesures répartis sur le Haut-Rhône et avec l’appui d’experts scientifiques. Le Pont de Seyssel est la station de référence pour le suivi du taux de matières en suspension. Ce taux ne doit pas dépasser 5 g/l pendant la durée des opérations ; 10 g/l pendant 6 heures consécutives et 15 g/l pendant 30 minutes consécutives. La CNR pilote les opérations en fonction des taux relevés. Les chasses de 2003 ont montré des taux de MES moyens environ 5 fois supérieurs à ceux d’une crue sur le linéaire Pougny-Belley. A l’aval de Belley, les taux de MES moyens pendant les opérations étaient inférieurs à ceux d’une crue.
22. Quelles sont les mesures techniques prises pour limiter les impacts ?
Pour respecter les taux de MES et le niveau d’eau, le poste de pilotage à Génissiat fait évoluer le niveau de la retenue et le débit par l’ouverture des vannes de fond et de demi-fond du barrage. L’eau, très chargée en profondeur de la retenue, est évacuée par la vanne de fond tandis que l’eau peu chargée est acheminée par la vanne de demi fond située à mi hauteur de la retenue.
23. Qu’est-il prévu pour les Vieux-Rhône ?
Les Vieux-Rhône de Chautagne, Belley et Brégnier-Cordon sont des zones riches en biodiversité. L’objectif pour la CNR est d’éviter d’apporter des eaux chargées dans les Vieux-Rhône, tout en maintenant un écoulement suffisant pour préserver les espèces aquatiques. Pour les Vieux-Rhône de CHAUTAGNE et BELLEY, de l’eau claire peut être apportée à partir du Fier et du lac de Bourget par le canal de Savières afin de préserver ces zones sensibles. Le Vieux-Rhône de BREGNIER-CORDON, situé plus à l’aval recevra de ce fait des eaux moins chargées en MES. Il restera ouvert avec un débit maximum aval de 65m3/s et fera l’objet d’une surveillance renforcée. Si les taux de matières en suspension en amont immédiat des barrages sont trop élevés, les barrages de Motz, Lavours et Champagneux peuvent être fermés.
QUELLES INTERDICTIONS LE LONG DU RHÔNE ?
24. Le Rhône est-il accessible pendant les chasses ?
Par arrêté interpréfectoral, la navigation de plaisance, la baignade et autres activités nautiques sont interdites pendant les chasses. Les plages riveraines du Rhône sont fermées. La pêche sur le Rhône est limitée et les parties découvertes des retenues du fleuve sont interdites d’accès.
25. Quelles sont les consignes de sécurité à respecter ?
La CNR mène une large campagne d’information pour donner aux riverains les consignes de sécurité à respecter : il ne faut en aucun cas s’aventurer dans le lit du Rhône mis à sec ou sur les îles ou les bancs de graviers. Certains secteurs font l’objet en plus d’interdiction physique d’accès. 90 panneaux sont déployés le long du fleuve, 400 affiches diffusées dans les communes riveraines et 8 000 dépliants distribués.
ET APRES ?
26. D’autres solutions techniques peuvent-elles être envisagées pour évacuer les sédiments ?
Les autorités suisses et les exploitants de Verbois visent à terme à ne plus gérer le transit sédimentaire et les dépôts accumulés en amont du barrage de Verbois au moyen de chasses. Ils réfléchissent à des scénarii alternatifs qui devront être évalués par l’Etat de Genève avec ses partenaires. La gestion sédimentaire des retenues aval étant étroitement corrélée à la solution retenue, elle devra effectivement être adaptée. Ce point a par ailleurs été soulevé lors de l’enquête publique et le préfet a demandé la mise en place d’un groupe de travail franco-suisse sur cette question.
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